Infos sur la Hongrie

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dimanche, juillet 26 2020

Un livre sur la Hongrie : La Hongrie de Kadar à Orban - Du communisme de goulache à la démocratie illibérale

Ce livre, paru début 2020, a été écrit par l'auteur du blog.

Disponible sur Amazon au prix de 10 €

mardi, novembre 28 2017

Se soigner en Hongrie

Pensez à demander la carte européenne d’assurance-maladie lorsque vous vous voyagez en Hongrie ou dans tout autre pays de l’Union européenne et à la conserver sur vous. En cas de problème de santé, si vous vous rendez chez un médecin généraliste ou si vous êtes transportés à l’hôpital, vous n’aurez pas de frais à payer. Si vous ne pouvez présenter la carte européenne on vous demandera de payer les frais médicaux. A votre retour en France il faudra envoyer à votre caisse de sécurité sociale la facture accompagnée d’un imprimé spécifique pour soins à l’étranger que vous pourrez trouver sur Internet.

En Hongrie la médecine est gratuite. Les médecins sont des fonctionnaires d’État plutôt mal payés. Les patients hongrois ont donc l’habitude de laisser un pourboire, l’argent de la reconnaissance ( hálapénz en hongrois).

argent-reconnaissance

La Hongrie est renommée pour ses cabinets dentaires, qui sont des institutions privées. Il faut donc payer les soins et se faire rembourser en France par la suite. Le coût des implants et autres opérations est inférieur d’environ 50 % aux coûts pratiqués en France.

dimanche, novembre 19 2017

Acquisition immobilière en Hongrie

Lorsqu’on veut investir dans l’immobilier dans une capitale mais que l’on a pas suffisamment d’argent pour investir à Paris on peut tourner son regard vers Budapest. Les prix sont environ 4 fois moins élevés.

Ce qu’il faut savoir sur l’achat immobilier en Hongrie :

L’achat se fait devant un avocat et non devant un notaire. L’avocat ne perçoit que ses honoraires, le fisc encaisse par la suite une taxe de 4 %. La revente est exonérée de plus-value immobilière au bout de 5 ans. Il n’y a ni taxe foncière ni taxe d’habitation.

Ce qu’il faut savoir sur l’investissement locatif en Hongrie :

Le contribuable français ne paie qu’un impôt de 15 % en Hongrie sur les loyers nets dont on déduit 10 % pour les charges. Il est assez compliqué de déduire les charges réelles si elles sont supérieures ou les travaux d’entretien. Ces revenus locatifs doivent être déclarés en France. Ils ne sont pas imposables mais ils entraînent nouveau calcul du pourcentage d’imposition plus désavantageux pour les contribuables faiblement imposés que pour les contribuables fortement imposés.

Gérer ses appartements loués :

On ne peut le faire soi-même que si l’on se trouve sur place. Dans le cas contraire il faut passer par une société spécialisée qui se rémunère par un pourcentage des recettes.

Un avocat français spécialiste de l’investissement immobilier en Hongrie :

http://www.waymel-avocat-gonesse.fr/investir-budapest

vendredi, novembre 17 2017

le fröccs

Le fröccs (prononcez freutche) est une boisson alcoolisée essentiellement proposée lors de fêtes populaires ou sur les plages. C'est un mélange de vin généralement blanc ou rosé et d'eau gazeuse dans des proportions variables. Chaque type de fröccs possède un nom particulier. Voici les plus courants du moins alcoolisé au plus alcoolisé :

  • le sportfröccs, en verre d'un demi-litre contenant 10 cl de vin et 40 cl d'eau gazeuse,
  • le hosszúlépés, en verre de 30 cl contenant 10 cl de vin et 20 cl d'eau gazeuse,
  • le viceházmester, en verre d'un demi-litre contenant 20 cl de vin et 30 cl d'eau gazeuse,
  • le kisfröccs, en verre de 20 cl contenant 10 cl de vin et 10 cl d'eau gazeuse,
  • le házmester, en verre d'un demi-litre contenant 30 cl de vin et 20 cl d'eau gazeuse,
  • le nagyfröccs, en verre de 30 cl contenant 20 cl de vin et 10 cl d'eau gazeuse,
  • le nagyházmester, en verre d'un demi-litre contenant 40 cl de vin et 10 cl d'eau gazeuse,
  • Le Krúdy-fröccs, en carafe d'un litre contenant 90 cl de vin et 10 cl d'eau gazeuse.

Ce serait l'écrivain Krúdy Gyula qui aurait donné son nom à cette dernière variante, la plus alcoolisée de toutes.

Voici une carte des fröccs photographiée lors d'une fête en juillet 2016.

carte des fröccs

le kürtős kalács

Le kürtős kalács (prononciation approximative : kurteuche kalatche) que l'on peut traduire par brioche cheminée est une pâtisserie hongroise cuite à la broche sur un feu de bois. On le trouve rarement dans des pâtisseries, il est plutôt proposé dans des petits stands à proximité des lieux de passage importants, sur les foires et nombreuses fêtes organisées l'été ou encore sur les plages.

Ce gâteau est fabriqué à parti d'une bande de pâte enroulée sur un rouleau en bois que l'on fait tourner devant un four à résistance électrique ou sur un feu de bois, le tout étant préalablement roulé dans du sucre. Après cuisson on enduit la pâtisserie chaude et caramélisée de noix concassée, de cannelle, de noix de coco ou de poudre de chocolat selon le goût de l'acheteur.

kurtos kalacs

vendredi, octobre 9 2015

le goulash ou la goulache

Il s'agit d'une soupe très populaire en Hongrie et dans les régions limitrophes dont le nom est gulyás (prononcez gouyache). Les noms n'ont pas de genre en hongrois de sorte que que l'on peut accepter la traduction par un masculin comme par un féminin. Ce plat peut se préparer à la maison dans un faitout où à l’extérieur dans un chaudron. chaudron de goulache

Ma recette pour 4 personnes :

1 kg de viande de bœuf ou de porc, 4 carottes, 4 tomates, 1 poivron rouge et un poivron vert, 4 pommes de terre moyennes, 25 cl de vin, 2 oignons, 1 cuillère à soupe de paprika, 1 cuillère à café de cumin, huile, sel et poivre.

Couper la viande en cubes pas trop gros. Éplucher et émincer les oignons. Dans un faitout ou une cocotte-minute faire revenir les oignons dans de l'huile. Ajouter la viande et la faire dorer. Salez, poivrer, ajouter le paprika et le cumin. Bien mélanger. Verser le vin et faire cuire. Pendant ce temps découper les légumes épluchés ou lavés en morceaux ou quartiers. A mi-cuisson de la viande, ajouter les légumes et de l’eau pour couvrir le tout. Poursuivez la cuisson. Avant de servir ajouter du sel si nécessaire.

La goulache non consommée peut être servie réchauffée le lendemain.

jeudi, octobre 8 2015

L'occupation ottomane

En 1526 l'armée hongroise forte de 40 000 hommes est écrasée par les turcs à Mohács, dans le sud de la Hongrie actuelle. Les chefs de l'armée et la moitié des soldats sont mis à mort. Le roi Louis II, âge de 20 ans, meurt noyé dans un marais. Même si Buda ne sera conquise qu'en 1541, c'est le début d'une occupation qui durera un siècle et demi. Durant cette période la Hongrie historique, beaucoup plus étendue que le Hongrie actuelle, sera divisé en 3 parties, l'ouest sous contrôle des Habsbourg, le centre sous domination ottomane et le Transylvanie à l'est jouissant d'une certaine autonomie, vassale cependant du sultan turc.

«Partition of Hungary» par Esoltas sur Wikipedia anglais

Les turcs ne tenteront pas d'islamiser le Hongrie occupée mais il la ravageront de façon atroce, brûlant les villages, détruisant les églises, incendiant les forêts, laissant mourir les paysans de misère et emmenant une partie de la population en esclavage. Des zones entières sont transformées en véritable déserts, des terres autrefois cultivées sont laissées en friches. La population décroit de façon importante. Buda ne sera libérée de l'occupation qu'en 1686, la plus grande partie de la Hongrie en 1699. La Hongrie sort de cette épreuve dans un état pitoyable. Elle a perdu le tiers de sa population. Il faudra faire appel à des colons allemands ou serbes pour repeupler et mettre en valeur les grandes plaines de la Hongrie centrale. Les richesses nationales, pillées et saccagées, ont disparu. Il ne reste rien des grands monuments du Moyen-âge et de la Renaissance.

lundi, septembre 28 2015

le tokaji aszú

Le tokaji est un vin produit dans une zone d’appellation contrôlée autour de la ville de Tokaj située au nord-est de la Hongrie à proximité des frontières slovaque et ukrainienne. Le plus renommé est le tokaji aszú (prononcez tokoyi assou) que Louis XIV qualifiait de vin des rois et roi des vins.

Le tokaji aszú est un vin blanc liquoreux obtenu à partir de raisins atteints de pourriture noble, on peut le comparer aux Sauternes français. Il est vendu en bouteilles d'un demi-litre.

L'étiquette de ce vin porte l'indication 3, 4, 5 ou 6 puttonyos (prononcez pouttonioche). Il s'agit du nombre de paniers de raisins confits très sucrés ajoutés à un tonneau de vin de base. Plus le nombre de puttonyos est élevé, plus le vin est sucré et plus son prix est élevé.

tokaj-aszu

dimanche, septembre 20 2015

le traité du Trianon

L’empire austro-hongrois, composé de l'empire d'Autriche et du royaume de Hongrie, fait partie des vaincus de la première guerre mondiale. Cet état multiethnique de 51 millions d'habitants s'effondre avec la défaite militaire. Le 31 octobre 1918 la Hongrie, qui jouissait déjà d'une large autonomie au sein de l'empire, se sépare de l'Autriche.

La Hongrie peuplée alors d'une vingtaine de millions d'habitants est elle-même dépecée. Les provinces à population majoritairement slovaque, roumaine, serbe ou croate prennent leur indépendance.

Cette situation est entérinée le 4 juin 1920 par le traité de paix du Trianon imposé à la Hongrie par les vainqueurs de la guerre de 14-18. Le pays perd les deux tiers de son territoire et la moitié de sa population. Plus de trois millions de hongrois vivent à l’extérieur des nouvelles frontières dont 1700000 en Roumanie, 1000000 en Tchécoslovaquie et 500000 dans ce qui deviendra la Yougoslavie.

trianon

L'injustice flagrante de ce traité a traumatisé les hongrois aussi bien à l'intérieur des nouvelles frontières que dans les communautés magyarophones détachées du pays. Il faut reconnaître que les Hongrois ont été les principales victimes des traités imposés par les vainqueurs de la première guerre mondiale. S'il était logique de donner satisfaction aux minorités slaves ou roumanophones de la grande Hongrie, il est clair que Prague, Bucarest et Belgrade ont tout fait pour que le droit des hongrois à disposer d'eux-mêmes soit ignoré dans le traité imposé par les vainqueurs.

Aujourd'hui encore pour beaucoup de hongrois Trianon signifie punition et même punition injuste. Et toutes les librairies de Budapest proposent la carte de l’ancienne Grande Hongrie qui englobe toute la Croatie, la Transylvanie roumaine et une grande partie de l’actuelle Slovaquie. Carte que l'on retrouve dans bien des habitations et pas seulement chez ceux qui rêvent de redessiner les frontières. Alors les extrémistes du JOBBIK ou simplement les nationalistes du FIDESZ ont beau jeu de jouer sur ce sentiment d'injustice et ils ne manquent pas de le faire car cela peut rapporter gros électoralement parlant.

mercredi, septembre 9 2015

De l'aéroport au centre ville

De l'aéroport Liszt Ferenc au centre ville de Budapest. L'aéroport se trouve à une vingtaine de kilomètres du centre ville. Le terminal 1 étant définitivement fermé vous arriverez au terminal 2A ou 2B qui se trouvent dans le même bâtiment.

Il existe 4 façons de rejoindre ce centre.

1) le taxi qui vous emmène vers le centre pour 6500 forints (prix 2015) soit environ 22 €.

2) La navette (shuttle) dont le trajet vers le centre coûte 3200 forints pour une personne, 4790 pour 2 personnes et 5990 pour 3 personnes, avec gratuité pour les enfants de moins de 2 ans. Il faut retenir sa place à un bureau situé dans le hall de sortie. La navette démarre lorsqu’il y a un groupe significatif se rendant dans le même quartier et vous dépose au pied de votre hôtel ou logement.

3) les transports collectifs : entre 4 heures du matin et 11 heures du soir, bus 200E puis métro. La station de bus se trouve juste à la sortie de l'aéroport. Le bus vous emmène au terminus de la ligne 3 du métro. Il faut un ticket pour le bus et un autre pour le métro que vous pouvez acheter au guichet de la BKK dans le hall de sortie de l'aéroport. Le ticket revient à 300 Ft s'il est acheté par bloc de 10. Transport gratuit pour les enfants jusqu'à 6 ans ou pour les citoyens européens âgés de plus de 65 ans (sur simple présentation de la carte d'identité).

4) un bus direct 100E arrivant au centre ville, place Deak. Tarif spécial à payer au chauffeur : 900 Ft

Si vous êtes amenés à changer de l'argent au bureau de change de l'aéroport, sachez qu'il prend une commission exorbitante. Si vous avez une carte bancaire internationale choisissez plutôt un retrait au distributeur se trouvant dans le hall de la sortie. En ville les bureaux de change prennent tous une commission d'au moins 0,3 %. Normal car l’État a instauré une taxe sur les transitions financières telles que le change de devises, au taux de 0,3 %.

http://www.bud.hu/english

http://www.bkk.hu/apps/docs/terkep/metro.pdf

http://www.airportshuttle.hu/en/#prices

lundi, septembre 7 2015

Mais qui est donc Viktor Orbán ?

Cet étudiant en droit crée en mars 1988, avec quelques amis, le FIDESZ, un parti qui se définit comme libéral, alternatif et radical et qui n'est ouvert qu'aux membres de moins de 35 ans. Il se fait véritablement connaître lors du ré-enterrement solennel d'Imre Nagy le 16 juin 1989. Contrairement aux autres orateurs qui restent très modérés vis à vis du régime de János Kádár, il prononce un véritable réquisitoire contre les communistes.

Aux élections législatives de 1990 gagnées par le MDF, un parti que l'on peut qualifier de traditionaliste et populiste, comme à celles de 1994 gagnées par le parti socialiste converti au libéralisme, l'influence du FIDESZ reste modeste.

Le FIDESZ décide alors une réorientation politique, il abandonne le libéralisme au profit d'un programme nationaliste, populiste et clérical. Il se différencie ainsi clairement des socialistes et compte récupérer les voix des déçus du MDF. Cette conversion porte ses fruits puisque le FIDESZ remporte les élections de 1998. Viktor Orbán devient premier ministre à l'âge de 35 ans. Son parti abandonne alors la limite d'âge de 35 ans au profit de la jeunesse d'esprit.

Cependant durant les deux premières années de la législature, Viktor Orbán poursuit la politique économique néo-libérale de ses prédécesseurs tout en tenant un discours populiste et anti-élites. Puis, les élections approchant, il lance des programmes coûteux destinés à s'attirer la sympathie de la classe moyenne tels que des réductions d'impôts pour les familles ayant des enfants à charge ou des bonifications d'intérêts sur les prêts immobiliers. Il est cependant battu aux élections de 2002.

Le parti socialiste revenu au pouvoir en 2002 et reconduit en 2006 grâce à des promesses inconsidérées qu'il est incapable de tenir s'enfonce alors dans l'impopularité. A son incapacité se joint une corruption des élus et hauts responsables. Lors d'une visite en Hongrie au nom du FMI, Strauss-Kahn estimait qu'elle renchérissait de 30 %les contrats signés par les entreprises avec les collectivités.

En 2010 Viktor Orbán reprend le pouvoir avec une majorité des deux-tiers. Ce qui lui permet tout d'abord de faire adopter une nouvelle constitution. Le texte commence par la phrase suivante : Que Dieu bénisse les hongrois. On y trouve un peu de tout, aussi bien le taux d'impôt sur le revenu fixé à 16 % pour tous que l'interdiction des OGM ou la protection du fœtus dès la conception. Elle prévoit aussi que dans de nombreux domaines les lois ne pourront être modifiées qu'à la majorité des deux-tiers. L'opposition, si elle revient au pouvoir, n'a aucune chance d'atteindre cette majorité

Viktor Orban mène une politique économique qu'on aurait qualifiée de gauche dans le passé. Il taxe lourdement les banques, sociétés d'assurance-vie et autres institutions financières, les grandes entreprises du secteur des télécommunications, de l'énergie et de la grande distribution, entreprises en général détenues par des étrangers ce qui, outre l'intérêt que cela représente pour les finances publiques, flatte le sentiment nationaliste prédominant en Hongrie. Il instaure une taxe à 98 %, au delà d'un plafond de 7300 €, sur les indemnités de licenciement des hauts dirigeants d'entreprises publiques, pour la plupart proches du parti socialiste. Il nationalise les fonds de pensions privés afin de faire rentrer des fonds dans les caisses de l’État. Il rompt les négociations avec le FMI qui veut lui imposer de réduire la taxation des grandes sociétés. Mais il fait aussi passer la durée d'indemnisation du chômage de 9 mois à 3 mois.

Les élections de 2014 approchant il lance une politique de réduction des charges. Non pas les charges salariales mais les charges locatives. Il impose aux fournisseurs de gaz, électricité et chauffage urbain une réduction de leurs prix de pas moins de 25 %. Une véritable aubaine pour tous les hongrois ayant un domicile fixe. Et Viktor Orbán est reconduit en 2014 avec à nouveau une majorité des deux-tiers.

On constate cependant au cours de cette seconde législature un certain essoufflement du FIDESZ. Même si le chômage est tombé en dessous de 7 % de la population active, la pauvreté reste importante dans les campagnes. Et la corruption apparaît au grand jour même si la justice, bien contrôlée par le régime, arrive à étouffer pas mal d'affaires. Ce ne sont pas les socialistes mais le parti d'extrême-droite JOBBIK qui profite de la situation. Il vient de gagner plusieurs élections partielles dont une législative.

Viktor Orbán se doit de réagir. Il considère, certainement avec raison, que l'immigration illégale est un sujet porteur. Sujet qui fait actuellement l'objet de la moitié de la durée du journal télévisé sur la télévision publique. Pas de déni de réalité, les journalistes montrent ce qu'ils voient : les trains pris d'assaut, les cultures détruites sur les lieux de passage, la saleté dans les zone de transit, les voiles islamiques à profusion, les arrestations musclées de passeurs et les troubles divers nécessitant l'intervention des forces de l'ordre. Il est arrivé 2000 immigrés illégaux en Hongrie en 2012. Il en arrive en août 2015 près de 3000 par jour dans ce petit pays de 10 millions d'habitants.

La position de Viktor Orbán est claire. La Hongrie possède une frontière de l'espace de Schengen et elle se doit de la protéger. D'où la construction d'une clôture de 175 km entre ce pays et la Serbie. On aimerait que les autres membres de cet espace en fassent autant. Viktor Orbán estime aussi avoir le droit de décider qu'il ne veut pas d'un grand nombre de musulmans dans son pays. Le souvenir de l'occupation ottomane durant 150 ans reste douloureux chez les hongrois tant le pays fut pillé et détruit. Les livres d'histoire nous présentent pourtant des ottomans bien plus modérés que les islamistes contemporains. Certes ils empalaient bien les opposants mais il n'y avait ni décapitation de masse ni attentats-suicide.

Viktor Orbán est marié, il a cinq enfants, un fils protestant comme son père et quatre filles, catholiques comme leur mère, conformément à une vieille tradition hongroise relative à la répartition des religions en cas de mariage mixte.